Lors de notre dernière Assemblée Générale (20 octobre 2016) les membres présents ont partagé leurs informations sur leurs actions en réponse au cyclone Matthew.
Comme malheureusement tous les membres n’étaient pas présents au rendez-vous d’octobre, aussi parce qu’à ce moment-là, toutes les organisations n’avaient pas encore décidé si et comment elles pourraient contribuer, en plus de leurs programmes réguliers, le Comité de Pilotage leur a demandé de nous informer de leurs plans et leur support éventuel, de façon que nous puissions faire part de cette information entre toutes et tous.
L’information suivante ne prétend pas d’être intégrale, ce n’est qu’un premier inventaire. Nous vous invitons à partager votre information additionnelle, et aussi à nous informer si certaines informations manquent ou ne sont pas correctes.
Collectif Haïti de France : réunion de la Coordination Sud (ONGs françaises) sur le financement à cause du cyclone : problèmes de bailleurs publics, délais de décaissement.
Secours Catholique/Caritas France a fait un don de € 50.000 à Caritas Haïti pour un programme de « réponse rapide » de € 250.000 pour 2 mois (octobre – novembre) concernant 1300 familles (kits alimentaires et kits d’hygiène) qui est maintenant terminé. Caritas Haïti a lancé un nouveau programme d’aide d’un montant de 3,1 millions d’€, qui comprend un volet d’aide à la reconstruction (1,2 million environ) et un volet de sécurité alimentaire (bétail et semence – 1,4 million environ) et enfin un volet de santé (0,5 million d’€). En novembre, le Secours Catholique était en train de définir sa contribution à ce programme (a priori ils pourraient y contribuer à hauteur de € 120.000).
Broederlijk Delen a destiné 80.000 € pour des projets de reconstruction en Haïti. Au moment de l’information de BD (fin novembre), l’utilisation des fonds disponibles n’était pas encore clairement définie. Cela devait être décidé en concertation avec leurs principaux partenaires, JILAP et ITECA, notamment qui allait gérer le(s) projet(s). Plus d’informations seront disponible dans les prochaines semaines.
Misereor : A fin de novembre, Misereor avait financé 19 projets d’urgence entre 10.000 et 60.000 €, pour un montant total de 570.000 €. De ces projets, 15 se trouvent dans les départements Sud, Grand’Anse et Sud Est (Les Cayes, Jérémie, Aquin, Cavaillon, Nippes, Jacmel, Petit Goave, surtout dans les mornes) et 4 projets dans le Nord-Ouest (Jean Rabel, Bombardpolis, Môle St. Nicolas, Baie de Henne).
A cette date, Misereor avait rencontré presque tous les partenaires des zones sinistrées pendant une visite sur place en octobre, pour définir les critères de distribution des aides d’urgence et les priorités. En général, les partenaires les ont demandé des subventions pour la réparation des toits et des maisons et de quelques écoles. Aussi des fonds pour rétablir les fonds rotatifs pour financement du petit bétail (des chèvres, des poules), des semences et des boutures/plantes. La prévention du choléra joue également un rôle important et Misereor a financé parfois des aquatabs ou du chlore pour la purification de l’eau.
Les familles accompagnées dans les projets agro-écologiques que Misereor finance dans ces zones ont été les premières bénéficiaires, mais de nombreuses autres familles ont également eu accès à l’appui technique des équipes des projets. Misereor n’est pas une organisation d’aide d’urgence classique et c’est pourquoi leurs partenaires essaient d’intégrer les activités d’urgence dans les programmes réguliers. Même les semences qu’on distribue aux familles ne sont pas considérées comme des cadeaux, les familles savent que l’idée est d’établir des banques de semences et des stocks pour mieux gérer à l’avenir des pénuries d’intrants.
Woord en Daad : En deux semaines Woord & Daad avait reçu 200.000 € des donations pour l’aide d’urgence après Matthew. Plus de fonds ont été obtenus durant les mois suivants et actuellement W&D finance des programmes de trois de leurs partenaires : Parole et Action (trousses de secours : nourriture, des produits sanitaires), Maxima S.A. Housing (des fonds complémentaires pour la reconstruction des maisons), et CRECH (construction de l’église et l’école). Un programme conjoint de P&A et CRECH vise à une deuxième étape de secours, qui inclut la reconstruction des maisons, des écoles et des églises. Un montant de plus de € 355.000 sera dépensé. En majorité les programmes se concentrent dans les départements du Sud (Jérémie et Les Cayes) et de l’Est (Jolibois, Buissereth).
Plate-forme Haïti de Suisse: Un premier constat : peu d’organisations membres de la PFHS soutiennent des projets dans la région du Grand’Anse. Par une petite enquête interne et rapide, la PFHS a obtenu les informations suivantes :
EPER/HEKS: EPER a accès aux fonds de la Chaîne du Bonheur (collecte publique au niveau national mais fonds réservés à des partenaires ciblés en aide humanitaire) : cash for work pour du déblaiement, puis reconstruction, dans le Grand’Anse.
KOMBIT: Kombit a reçu des demandes pour des tôles, du cash for work pour nettoyer des parcelles, des pépinières, des semences pour relancer les cultures, renflouer les caisses de crédit. Kombit a lancé un appel à solidarité à ses donateurs privés (plus de 20’000 USD à fin novembre). Kombit négocie avec la Fédération genevoise de coopération (qui finance des projets de développement) un appui en réhabilitation pour 6 mois de plus que la fin de 2 projets, prévue à fin décembre 2016 : avec l’appui du Conseil de la FGC, probable succès. Kombit aidera aussi le GRAMIR à Jérémie, dont la maison logement-bureau a beaucoup souffert. GRAMIR est un ancien partenaire de Kombit. Kombit est aussi active dans les Nippes, ou il y avait des graves inondations ; les partenaires ont demandé une prolongation de l’aide.
Helvetas, par d’accès à la Chaîne du Bonheur, est active à la Forêt des Pins et Verrettes: recapitalisation des ménages (épargne et crédit envisagés), relance des systèmes de production, réhabilitation de bâtiments.
Terre des Hommes (Jacmel) a fourni un appui en nourriture dans des écoles qu’elle suit, plus traitement de l’eau et prévention du choléra.
Enfants du Monde (Petit-Goâve) réhabilite un centre de santé à Petit-Goâve.
On peut ajouter encore que la Direction du développement et de la coopération (DDC) (coopération suisse) a envoyé 3 missions d’aide humanitaire et s’attelle à participer à la relance de la production.
ICCO et Kerk in Actie: Bien que ICCO et Kerk in Actie ne sont plus actives en Haïti, par le réseau international des églises protestantes et des organisations ecclésiastiques, ACT Alliance, ICCO/Kerk in Actie ont versé un montant de € 110.950 destiné à l’aide humanitaire et de reconstruction dans les départements du Sud et Ouest, comme aussi le Grand’Anse et les Nippes. Jusqu’à décembre, ACT Alliance avait reçu plus qu’un million euro, surtout utilisé pour des activités comme : sécurité alimentaire, logement et non-food items (souvent des outils et matériaux pour réparer des toits et maisons). Un autre secteur qui reçoit beaucoup d’attention est le subsistance, afin d’appuyer les paysans et pêcheurs à obtenir des revenus et à se préparer pour la prochaine saison agricole. L’ACT Alliance en Haïti comptes des ONGs internationales (comme Christian Aid et la Fédération Luthérienne Mondiale) et nationales : MISSEH et SCH. Pour leur part, les ONGs internationales travaillent avec des partenaires locaux, entre autres KORAL (Konbit pou Ranfòse Aksyon Lokal).