Depuis l’assassinat du président Jovenel Moise en 2021, le pays est pris en étau par la violence extrême des gangs. Malgré la présence d’un gouvernement de facto dirigé par le Dr. Ariel Henry, les chefs de gangs criminels ont les mains libres, apparaissant publiquement dans les médias sans avoir à répondre de leurs actes. L’Etat n’agit plus en faveur de ses citoyens et citoyennes, ni pour les protéger, ni pour apporter des réponses à leurs besoins.
Selon les Nations unies, au moins 71 personnes ont été victimes de violences extrêmes, y compris des exécutions et des incendies criminels, dans la capitale au cours de la seconde moitié du mois d’août de cette année. Entre-temps, les attaques de gangs à grande échelle avaient déjà occasionné le déplacement de plus de 130 000 personnes en mars 2023. Près de 5 millions d’Haïtiens souffrent également d’une faim aiguë en raison de l’insécurité, les criminels armés bloquant les routes principales et l’accès aux marchés. De nombreuses personnes déplacées sont dans le besoin, car elles fuient leurs maisons pour se réfugier chez des parents et des amis, parfois en province. Dans les zones rurales, les gens font l’effort de poursuivre leurs activités et ce sont eux qui appuient, accueillent ceux et celles qui tentent d’échapper à la violence des gangs. Il est nécessaire d’aider davantage les gens à produire de la nourriture, car la population doit actuellement se nourrir principalement de ses propres récoltes.
Colette Lespinasse, la correspondante de la Coordination Europe Haïti (COEH) et qui travaille en étroite collaboration avec Entraide & Fraternité et Broederlijk Delen, a également dû quitter son domicile et trouver refuge chez une amie. La tolérance de la communauté internationale à l’égard du gouvernement de Port-au-Prince qui ne fait rien pour protéger la population, ni pour contrôler les bandits est tout aussi incompréhensible », critique Mme Lespinasse, qui lance un avertissement catégorique : « Nous craignons un génocide en Haïti. Il est urgent de dénoncer le gouvernement haïtien et ses alliés nationaux et internationaux comme responsables de crimes contre l’humanité ».
Colette est actuellement en Belgique pour mettre Haïti à l’agenda politique pour la Coordination Europe Haïti (CoEH) dont Entraide & Fraternité et Broederlijk Delen sont membres fondateurs.
Une soirée organisée par Broederlijk Delen, Entraide et Fraternité et la Coordination Europe Haïti (CoEH), le réseau d’organisations et de plateformes de la société civile européenne solidaire avec le peuple haïtien.
Informations pratiques :
Date: Mardi 10 octobre
Heure: Réception avec sandwich : 18h
Début du programme : 18h30
Lieu: Broederlijk Delen, Rue des Tanneurs 165, 1000 Bruxelles
Contribution libre
Inscription via le formulaire: https://broederlijkdelen.be/nl/agenda/haiti-in-de-kijker