Un travail de développement durable en Haïti est possible seulement si les autorités publiques s’engagent au côté d’organisations de la société civile pour soutenir leurs initiatives. La proximité de ces organisations avec des communautés locales et des citoyens est une nécessité pour assurer que les nouvelles initiatives répondent aux besoins de la population.

La société civile haïtienne est dynamique et diverse. Il existe de nombreuses plates-formes, mouvements, organisations non-gouvernementales actives dans différents domaines tel que l’éducation, la santé, les droits humains, le développement rural…

Un des messages clé de la Coordination Europe-Haïti est que la communauté internationale doit soutenir les initiatives des organisations de la société civile. Nous constatons qu’au cours des années des organisations non-gouvernementales internationales, dont le  nombre avait augmenté encore plus après le tremblement de terre de 2010, ont souvent été privilégié par des programmes internationaux d’aide à la société civile. Le principe devrait être de travailler en priorité avec des mouvements et organisations locales.

Travailler avec la société civile à toutes les étapes, depuis le concept jusqu’à la réalisation et l’évaluation, est aussi le principe clé dans les documents officiels de l’Union Européenne. Cependant, dans la pratique cette collaboration reste souvent un défi encore à relever !

D’une part, les organisations haïtiennes devraient faire mieux pour rassembler leurs forces, coordonner les initiatives et élaborer des perspectives communes. La Coordination Europe-Haïti essaie d’encourager cela.

D’autre part, l’Union Européenne devrait renforcer ses efforts pour une consultation et une collaboration large et représentative avec les organisations de la société civile et leurs initiatives. La CoEH continue à solliciter la Délégation de l’UE en Haïti pour qu’elle organise des consultations transparentes sur les programmes d’aide en Haïti, et que cela soit annoncé largement et avec suffisamment de temps de réaction.

Fin 2015, début 2016 les organisations de la société civile haïtienne ont été – en grande partie – absorbées par la crise politique causé par un processus électoral qui a failli faire confiance à la grande majorité de la société haïtienne. Quasi la seule autre question soulevé par les OSC haïtiennes qui a pu obtenir attention dans les médias est la crise migratoire persistante de personnes de descendance haïtienne qui ont été forcé de quitter la République Dominicaine.

D’après nos informations, les consultations avec la société civile haïtienne par la délégation de l’UE pour conclure opérationalisation des 4 priorités du 11ième Fonds Européen pour le Développement, n’ont pas encore été planifié. La CoEH est de l’opinion que, si la crise politique actuelle rends les consultations avec le gouvernement haïtien difficile, la délégation de l’UE devrait réaliser des consultations avec les OSC dans ce stade préliminaire pour avancer avec l’opérationalisation.